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Dame Brodeuse
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Dame Armangarde à l'ouvrage.
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Armangarde, notre Dame brodeuse
Dame de petite bourgeoisie, maîtresse brodeuse à Rouen. Fille d’une maîtresse brodeuse et d’un maître enlumineur,
elle a suivi de 13 à 21 ans ses huit années d’apprentissage dans l’atelier de sa mère, sis rue Saint Romain à Rouen.
A 17 ans, elle épouse un troubadour attaché au service de la Reine. Elle tient aujourd’hui boutique, qu’elle a héritée de sa tante,
et dans laquelle elle réalise les commandes émanant de la paroisse Saint-Maclou.
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Enluminure du XIIIème siècle.
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Contexte historique et authenticité
Tout le long du Moyen Age et ce jusqu’au XVIème siècle, broder était un Art
« majeur » aussi estimable que la peinture : « L'aiguille, véritable pinceau, se promenait sur la toile et laissait derrière elle le fil teint en
guise de couleur, produisant une peinture d'un ton soyeux et d'une touche ingénieuse. » (De Laborde).
C’est cet esprit du Moyen Age que nous souhaitons remettre en pratique. Travail de longue haleine que de retrouver
les gestes d’autrefois. Ce sont aussi des ouvrages nécessitant beaucoup de temps à consacrer au choix des matières et des couleurs.
Avant de commencer des travaux de trop grande envergure et de pouvoir tenir
boutique ( !), je m’attache à répondre aux commandes des membres de la Mesnie à laquelle j’appartiens.
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Broderie en cours de réalisation.
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Le dessin du modèle.
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Les réalisations :
Entendant notre maître forgeur Geoffroy désirer une enseigne à son échoppe, je me mis dans l’idée d’exaucer son vœu.
Une centaine d’heures ont été nécessaires au remplissage de ce motif médiéval, exécuté sur toile de jute, au point passé empiétant, point de nœud
et point de chaînette. La difficulté majeure fut de trouver l’harmonie des couleurs afin de recréer l’ambiance sombre d’une forge, tout en
cherchant à garder la clarté des formes du dessin.
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L'ouvrage de Dame Armangarde.
18cm x 19cm.
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Robe XIVème siècle et son chaperon brodé,
décors floraux, point passé empiétant et point de chaînette.
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Lorsque l’on confectionne soi-même ses costumes, il vient très vite à l’esprit de les personnaliser, comme cela se faisait au Moyen Age.
A cet effet, étaient utilisés des décors floraux et fruitiers ou tout simplement des bandes et lignes décoratives.
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Manteau XIII – XIVème siècles de tissu écossais.
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Décors fruitiers (mûres), point de nœud.
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Les projets en cours :
Enseigne associative, brodée sur tissu teint à l'Atelier Broderie
Il était bien sûr hors de question que ce motif ne passe pas dans les mains de notre brodeuse. Nous tentons donc une
nouvelle expérience, en nous intéressant actuellement à la méthode de reproduction des motifs sur les textiles médiévaux
dans le but de les broder.
Broderie Viking, initiation au point de Bayeux
Chose rare... un évènement marquant de notre histoire (normande), la conquète de l'Angleterre par Guillaume, a inspiré une célèbre brodeuse,
la Reine Mathilde, pour en faire une tapisserie. Nous nous y essaierons en reprenant des motifs de cet ouvrage.
Nécessaire à broderie / couture en bois à l' Atelier Bois
De nombreux accessoires (forces, aiguilles, rouleaux, écheveaux, …) ne me quittent jamais. J’ai donc mandé à notre responsable de l' atelier
Bois de réaliser sur mesure un nécessaire à couture.
Aiguilles à broderie/couture à l' Atelier Forge
Travail délicat et pourtant nécessaire que vous fera partager Geoffroy notre forgeur.
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Bibliographie et Sites de référence :
• L’Egypte Eternelle :
http://www.eternalegypt.org/
Ce site est une ressource vivante consacrée à une terre riche en art et en histoire, en peuples et en lieux, en mythes et en religions.
Les histoires de l'Egypte Eternelle sont racontées en utilisant les toutes dernières technologies interactives. Très documenté, en particulier
la partie « Artisanat ».
• La France pittoresque :
http://www.france-pittoresque.com/metiers/18b.htm
Dans sa section Vieux Métiers, une page intéressante sur le fonctionnement de la corporation des Brodeurs, essentiellement pour la
période du XVIIème– XVIIIème siècles.
• Sur le chemins du Moyen Age, sa page broderie :
http://perso.orange.fr/cheminsdumoyenage/Couture%20et%20broderie%20intro.htm
Travail fouillé et intéressant sur la broderie médiévale.
• Bayeux broderie :
http://www.bayeux-broderie.com
Si le point de Bayeux vous intéresse, c'est un bon point de départ. Vous pourrez compléter avec l'ouvrage de :
Marie Catherine Nobécourt. Broderie Viking, variations autour de la Tapisserie de Bayeux. Paris : Le Temps Apprivoisé (LTA), 2002.
• Victoria and Albert Museum website :
http://www.vam.ac.uk/exhibitions/index.html
Site internet du musée Victoria et Albert. Accès à des images des pièces contenues dans les collections du musée.
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Histoire courte...
A l’image des peuples méditerranéens qui étaient de talentueux brodeurs, ce sont aux Egyptiens,
que nous devons les plus anciens textiles brodés connus.
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Broderie Mamelouk.
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Au Moyen Age, suivant l’influence de l’art byzantin, la broderie se pratique sur les habits de
cour comme sur les vêtements sacerdotaux.
Jusqu’au XIIIème siècle, les dames copiaient les motifs des tapis d’Orient ramenés par leurs
époux lors des croisades. Mathilde attendant son époux Guillaume (Le) conquérant de l’Angleterre au XIème siècle (1066), réalise la Tapisserie de Bayeux, qui est en fait
une broderie confectionnée avec des laines de couleurs sur toile de lin.
Fin du XIIIème siècle, la corporation des brodeurs et brodeuses reçoivent leurs statuts.
Nombre de brodeuses parisiennes avaient à l’époque des enlumineurs pour époux. L’apprentissage durait huit ans et chaque maître ou maîtresse
ne pouvait former qu’un seul apprenti.
A la Renaissance, l’apprentissage de la broderie par les jeunes filles est un passage obligé de
l’éducation féminine. Ce principe concorde avec d’abondantes demandes de l’Eglise pour ses ornements épiscopaux.
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Un navire Normand.
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Extraits de la Tapisserie de Bayeux
Âne, cheval ou baudet ?
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Guy de Ponthieu et sa suite s'empare d'Harold.
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Afin de s’exercer, les jeunes femmes enrichissent de nombreux samplers ou marquoirs. Transmis
de mère en fille, ces marquoirs réalisés sur tissu de lin avec des fils de soie ou de laine, deviennent de vrais outils de référence dans chaque famille.
La broderie connaît son âge d’or aux XV – XVIème siècles et prend le nom de
peinture à l’aiguille. Et ce, même si les premiers schémas imprimés apparaissent au XVIème siècle en Italie et Allemagne.
C’est aussi la période où la broderie décorative devient populaire et apparaît de plus en plus sur des habits et objets profanes à vocation domestique, comme le linge.
La laine est de plus en plus utilisée.
Aux XVII - XVIIIème siècles, la teinte rouge est de rigueur (colorant naturel importé
d’Amérique). Les marquoirs s’enrichissent d’alphabets, de fleurs et symboles sacrés, le tout agencé sur un tableau (ancêtre de notre abécédaires actuels).
La corporation des brodeurs-chasubliers (1648) se voit contrainte, comme son nom l’indique, de ne produire
que des chasubles et quelques ornements religieux. De plus, la broderie d’étoffe légère se perdait.
Courant XVIIIème siècle, les dessins évoluent vers plus de réalisme, comme des paysages.
Les XIX et XXème siècles sont marqués d’abord par l’apogée du point de croix, grâce à
l’industrie textile et la profusion de fils de couleurs, et la diffusion des cotons et étamines, puis par son déclin, les femmes se détournant socialement de cet activité.
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Marquoir : Morceau de tissu, de lin le plus souvent, à broder des motifs grecques,
des fleurs et des symboles religieux, avec des fils de soie ou de laine, le coton étant encore très rare en Europe.
Motifs Mamelouk
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